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FAIRE SOCIETE : coopération, intégration, construction d'identité
25 décembre 2004

Identité & Déontologie

Reproduit par Coachs et Vous, lettre publiée par Coaching Avenue.


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Faire société : déontologie et identité

Rédigé par François-Noël Tissot

« Faire Signe. Faire Sens. Faire Lien. »

L’organisation globale émergente trouve une illustration dans l'organisation professionnelle.
La déontologie y tient lieu de dispositif d’intégration sociale et de construction d’identité.

C’est en éclairant et en structurant de tels dispositifs, selon un processus choisi et piloté, que l’organisation globale construit durablement son économie, sa performance et sa légitimité.




La recherche de globalisation des réponses aux enjeux de la planète interroge l’organisation, mais aussi le professionnel qui participe à son invention et à sa construction.

Toute organisation est soumise à ces interrogations, y compris l’organisation professionnelle.

D’où l’intérêt de projeter les filtres de l’organisation globale sur l’organisation professionnelle pour en distinguer les éclairages utiles au professionnel, à sa communauté professionnelle ainsi qu’à l’organisation en transformation.



La communauté professionnelle, organisation "éclatée"


Au sein d’une communauté de professionnels que séparent l'espace, le temps et la diversité des pratiques, le code de déontologie permet de faire lien.

Ce code, public, permet à une communauté de se renforcer - comme par une « école » - et de se positionner - comme par une « vitrine » - dans l'intérêt bien compris à la fois de ses Pairs, de ses Clients et de la Société à laquelle ils participent ensemble.

La déontologie fiabilise l’autonomie et l’initiative avec économie, quelle que soit la profession, en ce que le « faire lien », le « faire sens » et le « faire signe », constitutifs de toute organisation, y sont un (1).



L’organisation professionnelle "étendue"


Lorsque, par exemple, une organisation professionnelle décline plusieurs expressions linguistiques de son code déontologique, elle affiche et cultive sa vocation à favoriser l'éclosion de singularités multiples et diverses.

Lorsque l'une de ses communautés linguistiques se saisit d'en formuler la plus juste expression (2), ses adhérents en travaillent leur posture, notamment la transculturalité qui caractérise l’organisation qu’ils incarnent.

Dispositif partagé, cultivé, public, de construction identitaire, le code de déontologie s'en déploie alors de toute son envergure sous l’angle de l’intelligence collective, simultanément « école » et « vitrine », lien, sens, signe appropriés, vivants.



A profession émergente, environnement "incertain"


Pour tout professionnel, quel que soit son art, la déontologie est l'une des clefs de ses représentations au sein de son environnement social.

Pour une profession émergente, le coaching (3), c'est l'une des premières missions du coach que de permettre à son Client de clarifier la posture et l'intention dont se nourrissent sa décision et son action.

En toute cohérence, pour émerger avec clarté, la communauté professionnelle des coachs perçoit combien il lui est particulièrement critique de s'ancrer très solidement sur la déontologie et d'y construire une expertise transverse.



La qualité et l'économie du lien


Le professionnel, l’adhérent à une organisation, le pionnier d’une profession émergente gagnent à scruter ouvertement la forme de leur engagement :

• à donner toute sa mesure au dispositif qui fonde son identité, le professionnel est invité à y gagner la sienne ;

• au sein d'une organisation professionnelle, l'adhérent, membre d'une minorité linguistique (4), est précisément appelé à investir sa singularité parmi le plus grand nombre ;

• convoqué dans son rapport à sa déontologie de profession émergente, le coach s'accomplit lorsqu'il élicite, « met en lumière », ses propres représentations.



« Percevoir, penser large et agir juste »


Un engagement déontologique valorise durablement les échanges de l’espace social d'autant mieux qu'il qualifie avec pertinence la parité entre le Professionnel, ses Pairs, le Client et tout Tiers.

Son expression s’apparente à un dispositif d'intégration sociale, logistique et culturelle destiné à permettre à ce Tiers « qui vient de loin » de se qualifier :

• se positionner,

• mettre en perspective le dispositif qui lui est proposé,

• engager sa propre initiative.

En ce qu’il invite à faire société, l’engagement déontologique est aussi dispositif de construction d'identité.



Une identité pour demain


Engager sa singularité est une invitation ouverte à être rejoint dans cet exercice par des personnalités congruentes et à enrichir son espace social d'autant de diversités, gages de vivacité, potentiels de développement.

Engager notre personne ou notre organisation relève aussi d'un cheminement aux limites toujours risquées de l'iconoclasme et de l'idéalisme, aux limites aussi incertaines de la prudence comme de l'audace.

Eclairer ce débat à l’occasion de tout investissement destiné à faire signe, sens et lien, c’est le mobiliser comme dispositif et processus, choisi et piloté, de construction d’identité.



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(1) Conseil en identité, François-Noël Tissot conduit en 2002 une recherche préparatoire à l’élaboration d’un code de déontologie pour les coachs internes au Groupe FRANCE TELECOM.
L’un des membres fondateurs de la première commission francophone de déontologie au sein de l’International Coach Federation (ICF), il y assume des responsabilités sans discontinuité depuis 2002.

(2) Linguiste, traducteur, éditeur-réviseur, François-Noël Tissot traduit d’anglais en français le code de déontologie de l’ICF en 2003 ; il renouvelle cette traduction lors de la publication, le 8 mars 2005, de ce code révisé et étendu de 16 à 28 articles.
A l’occasion de la Journée de la Francophonie, le 20 mars, il soumet cette traduction à la révision de tous les coachs francophones de l’ICF.
Etabli dans 27 pays, le coach francophone de l'ICF est ainsi en mesure de s'engager sur sa déontologie dans la langue de travail de son Client.

(3) Responsable qualité, chargé à partir de 2000 de missions de coaching interne auprès de l'opérateur du premier réseau mondial de télécommunications, EQUANT, François-Noël Tissot est l’un des 8.000 adhérents de la Fédération Internationale de Coachs (ICF) dont il rejoint en 2001 le Chapitre France en constitution.
Le coach ICF accompagne son Client dans 31 pays, dont 17 pays de l'Union Européenne, la Norvège, la Suisse, le Maroc et la Turquie.

(4) Avec 4% de la population mondiale, répartis pour l’essentiel entre GMT+3 et GMT-5, les francophones sont minoritaires sur tous les continents ; ils sont en outre en situation de multilinguisme dans tous les pays, à une exception près.



Auteur de l'article :
François-Noël Tissot

Sur des projets atypiques et transverses, François-Noël Tissot éclaire et structure les processus de coopération, d’intégration et de construction d’identité dans le secteur concurrentiel international.

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Illustration : logo du Pacte Mondial (The Global Compact).

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