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FAIRE SOCIETE : coopération, intégration, construction d'identité
1 avril 2006

Coopérations en puissance

Coopérations en puissances




Le thème que je proposais pour ce Café coopé, intitulé Coopérations en puissances, invitait les participants à découvrir les diverses phases de construction de l'identité, telles que les expérimente l'homme dans sa propre construction.

J'imaginais le conte suivant pour rythmer ce Café Coopé, qu'Isabelle Groneman et moi animions un samedi 1er avril 2006.



"Il était une fois… c'est bien comme cela que commencent toutes les histoires, n'est-ce pas ?

Eh bien, il était une fois des voyageurs partis en mer, pour un long voyage dont ils ne connaissaient ni le terme, ni leurs compagnons d'aventure.
Il se trouva, comme il arrive parfois, que l'océan puissant, décide de leur destination.
Alors que le vent soufflait avec plus de force que d'habitude, l'océan gonfla, le navire chavira, et les naufragés échouèrent par petits paquets sur la grève d'une île déserte.
Chaque groupe qui se formait reconstituait l'histoire de la tempête et du naufrage.
Puis, tous se retrouvèrent. Autour d'une tasse de thé, chaud, dont l'histoire ne dit pas comment la Providence y veilla.
Venus d'horizon étrangers, tous décidèrent qu'il fallait s'organiser pour survivre.
Et d'abord manger. Et donc pêcher.
Mus par la même nécessité, tous s'y engagèrent.



Mais nos nouveaux pêcheurs venaient de contrées diverses, chacune forte de sa tradition de pêche.
Certains avaient vu placer des lignes de fond tandis que d'autres savaient surveiller leur bouchon ; certains avaient appris à lancer le filet, tandis que d'autres avaient la force de traîner le chalus ; certains avaient la patience de cueillir des coquillages, tandis que d'autres cultivaient l'audace de harponner le squale.
Alors, tous décidèrent d'encourager chacun à faire ce qu'il savait de mieux.

Au bout de quelques temps, l'opinion se répandit que la pisciculture avait des mérites qu'il conviendrait d'explorer.
Un débat s'installa.
On convint que chacun ferait une proposition de l'espèce à propager.
Tous s'y attachèrent et l'on vit apparaître toutes sortes de créatures aquatiques.



Comme l'on pouvait s'y attendre, chacun produisit la créature fantasmatique qui l'habitait.
Impossible de trancher en faveur de l'une au détriment des autres.
La Sagesse voulut qu'ensemble on décide de tenter d'imaginer comment ces créatures pourraient coexister en villages.
Les villages se construisirent par étapes.



Le Hasard qui avait rassemblé ces créatures fit bien les choses.
Jugez-en plutôt.
Ecoutez nos éleveurs raconter la vie sociale de ces poissons qui leur ressemblent tant !



"_ Voilà qui est fort distrayant. Mais l'histoire que l'on vous conte là est tronquée.
Il y manque une place. Une place de choix de surcroît !
Qui peut faire société qui ne permet à l'étranger qui vient de loin de le féconder de son savoir ?
Nos pêcheurs auraient-ils déjà oublié leur histoire ?"



Et voilà, nous sommes à nouveau le 1er avril.
Cela fait un an que nos naufragés se sont déversés sur cette île.
Auraient-ils imaginé tant de chemin parcouru ? Il convient de célébrer !
Tous s'engagent dans la danse.
Laquelle d'ailleurs, je me le demande !
Avez-vous une idée ?



Il est temps que nous sortions du conte et que le Temps reprenne sa place, là où nous l'avions laissé.
A bientôt !"



Voir aussi

Quelques créations des participants, pages 5 et 6 de Nouvelles Interactions

Les retours des participants

Le témoignage de Pierre Goirand

Café Coopé organisé le 1er avril 2006 à l'occasion de la Journée mondiale de la Francophonie et de la diversité pour un monde pluriel et solidaire.

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