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FAIRE SOCIETE : coopération, intégration, construction d'identité
5 mars 2007

La bataille du familier et du singulier

La bataille du familier et du singulier

Rédigé par François-Noël Tissot

Mizaku_Hidari_Jingoro_Toshogu_Nikk__Japon

Dans votre organisation, que peut-il en coûter d'apprécier une situation par ce qu'elle présente de familier plutôt que par ce qu'elle recèle de singulier ?

L'objectif de cet article est d'éclairer la construction identitaire de l'organisation globale innovante, à partir du rapport qu'entretiennent deux principes identifiés.

Premier principe d'identité : "On ne produit que ce que l'on est".

Second principe d'identité : "Chacun construit son identité par sa réponse aux défis de son temps".

Cet article est en construction : le conseil est chez ses Clients.

Pour en savoir plus

(1) Cet article s'inscrit dans la continuité de L'aveuglement des élites, un phénomène d'identité et Prévenir l'aveuglement des élites.

Auteur de l'article : François-Noël Tissot

Sous la bannière Une Identité Pour Demain ®, François-Noël Tissot sert un support opérationnel à la construction d'identité des organisations. Y prennent appui les organisations engagées à déployer l'intelligence contextuelle de chaque talent. Dans ce sens, il construit sa compétence en prenant part à la conception et au déploiement de dispositifs d'intégration, collectifs, auto-réflexifs et holoptiques.

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Illustration : Mizaru, Hidari Jingoro, (1594-1634), Toshogu, Nikkô, Japon

Notes de rédaction

"Il prit donc l'homme, cette oeuvre indistincte, et, l'ayant placée au milieu du monde, Il lui parla ainsi : Je ne t'ai donné ni place déterminée, ni visage, ni don particulier, ô Adam, afin que ta place, ton visage et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les cultives par toi-même." (Giovanni Pico della Mirandola, De la dignité de l'homme, 1482)

Celles et ceux qui fréquentent ma page personnelle connaissent bien cette exergue - et cette invitation par laquelle se fonde l'homme moderne.

Je l'ai choisie comme une façon de présenter cette matière sur laquelle je travaille et que je nomme identité.

Celles et ceux qui prennent la peine de me lire connaissent mon écriture élaborative et l'appui que je prends régulièrement sur le miroir concis que me tend mon excellente amie Isabelle de Montety, rhétoricienne.

Piètre conseil en identité que celui qui ne saurait clairement afficher la sienne ? Voire.

Professionnellement sur la piste de l'identité depuis 1975, je ne me suis départi de ma quête défrichant, pour mes clients, et pour ceux d'autres intervenants dans l'entreprise, des problématiques qui résistaient à ce que dictait un apparent bon sens.

Quant à disserter sur ce qu'est l'identité, ou comment l'aborder, plus j'avançais, et plus je savais n'en rien savoir.

Identité est un terme qui, depuis trente ans que je le fréquente, est sorti de la confidentialité qui l'entourait naguère. Tout et chacun entend aujourd'hui s'y refonder ou y trouver un éclairage sur ce qui se trame. Fort justement je crois.

Or, pour servir ainsi, il conviendrait que le concept ne s'épuise pas dans l'expression identitaire de tel ou tel, pas plus que dans un modèle de construction, ni dans un listing de points d'appui, ni même dans les processus par lesquels se construit l'identité.

Plus j'avance dans ma pratique, et plus cette intuition se conforte - et plus je veille à m'en garder.

Jusque dans les années 90, il arrivait régulièrement que mes interlocuteurs me qualifient de psychiatre des organisations, qualificatif que je récusais avec force. D'une part, je n'avais aucune culture psy, surtout il me paraissait dangereux de laisser réduire l'identité au champ de quelque autre discipline que la sienne propre.

Aucune entreprise ne m'a jamais abordé pour me consulter spécifiquement sur son identité. J'ai seulement éclairé ses aspirations, ses dysfonctionnements, ses dispositifs, leur pertinence et leur économie par les phénomènes d'identité que je distinguais à l'oeuvre.

Il en va autrement de personnes et de professionnels qui me sollicitent très directement sur leur identité.

Et, plus récemment, des pairs me pressent de déclarer mon modèle, d'afficher ce que serait, selon moi, l'identité de l'identité.

Je récuse le modèle et je ne me sens ni la maturité, ni la distance, ni l'envergure culturelle pour envisager même la forme par laquelle je pourrais rendre compte de l'identité de l'identité.

Pour autant, il me faut partager afin qu'entre pairs nous puissions échanger, explorer et expérimenter. Nécessité, je le crois, car la notion même d'identité se réinvente avec chaque époque. Ainsi l'illustre, il me semble, Jean Pic de la Mirandole.

A l'inverse de Pic de la Mirandole, ma culture livresque est infime. C'est à la confrontation du terrain que j'ai glané quelques observations.

Ces observations ne qualifient pas l'identité, mais seulement la position dans laquelle je me situe dans ma fréquentation du phénomène que j'explore en tant que conseil en identité, facilitateur, chef de projeet, programmiste, signaléticien, coach, responsable qualité, logistique ou communication, traducteur-réviseur...

Et je souhaiterais exprimer sous forme de propositions de ce que je crois distinguer de là où je me tiens.

On ne produit que ce que l'on est

J'énonce ainsi l'inséparabilité de la cause et de l'effet, le principe d'homéostasie de tout système. J'y décèle la force de l'identité, ce moyen essentiel de faire levier vers les résultats que l'on entend produire, la nécessité de gérer son identité comme une ressource et, à défaut, le risque d'en subir le handicap, enfin la nécessité d'une intervention extérieure pour travailler cette matière.

L'identité est un construit

J'entends par là que l'identité relève de l'engagement d'un sujet. C'est à ce titre que j'exprime volontiers que ma pratique me paraît relever de ce que je nomme une technologie de l'intention.

L'identité relève d'un processus d'individuation par détermination et qualification

Je veux dire qu'il s'agit bien d'un processus, piloté, d'émergence d'un sujet en tant que sujet par un double mouvement de césure et d'engagement par la culture de qualifiants.

C'est à la liminalité que se construit l'identité

L'individuation se construit par détermination. La liminalité est ce qui fait seuil. Le seuil est lieu et moment d'indétermination où l'on a déjà quitté un environnement apprivoisé sans être entré dans un environnement encore incertain.

C'est par les dispositifs d'intégration que se construit l'identité

L'individuation se contruit par qualification.

L'identité se construit sur une double liminalité

L'identité se révèle à chacun des seuils relationnels Un sujet se qualifie par sa gestion de l'ensemble de ses seuils relationnels par lesquels il se révèle, d'une part, et par sa confrontation aux seuils par lesquels il advient. L'identité se contruit sur deux types de seuils.

Chacun construit son identité par sa réponse aux enjeux de son temps

Comment aborder un défi ?

Quelle est l'économie de la gestion d'identité ?

Quels sont les défis de notre temps ?

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