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FAIRE SOCIETE : coopération, intégration, construction d'identité
27 mars 2007

L'identité, acquis ou construit ?

L'identité, acquis ou construit ?

Conseil en identité, François-Noël Tissot se représente l'identité comme un construit, dont le sujet est toujours singulier à une liminalité qui lui est inédite, et comme un processus par lequel un sujet advient et se reconnaît tel.

En tant que conseil en identité, je suis perçu par mes pairs comme rétif à définir ce que serait l'identité. Et il m'apparaît que ce que j'en dis en exprime moins la nature que ma posture.

De fait, il ressort de ma pratique que l'identité serait un construit, dont le sujet, auteur et projet, est toujours singulier, à une liminalité qui lui est inédite. Pour mémoire, on appelle liminalité, formé sur le latin limen, ce qui fait seuil.

Ainsi, la matière que je travaille serait moins le concept d'identité que le sujet en construction dans sa relation au processus même par lequel il se construit et qu'il s'approprie de façon singulière.

Ainsi, s'est très vite imposé à moi le premier principe d'identité que je formulais ainsi : "On ne produit que ce que l'on est". Ce n'est qu'en 1981 que je lui trouvais une validation externe dans l'homéostasie des systèmes, puis, vingt ans plus tard, dans le principe oriental de simultanéité de la cause et de l'effet.

C'est la force de ce processus qui justifie l'intervention d'un tiers en mesure d'entretenir une distanciation utile à son appropriation et à l'éclairage d'un débat interne.

Pour autant, cette force qui soumet et permet à la fois, qui m'apparaît soumettre pour permettre, reste un construit.

Et je formulais ainsi le second principe d'identité : "Chacun construit son identité par sa réponse aux défis de son temps."

Il s'agirait là d'un triple construit : le cadre de référence retenu, le défi identifié, la posture adoptée.

Et se reconnaître sujet serait reprendre à son propre compte ce qui fait identité comme un triple construit à une triple liminalité.

Et autant le processus m'apparaît universellement partagé, autant la façon dont chacun s'en saisit me paraît devoir rester singulière.

Dans notre monde qu'ensemble nous inventons, il s'agirait donc moins de repérer les modalités ou les supports qui auraient été caractéristiques de l'identité d'une personne ou d'une organisation, si ce n'est comme support pédagogique pour illustrer ce dont il s'agirait, que de favoriser l'ampleur du déploiement du processus de construction.

Pour ma part, une triple liminalité me contraint et me porte.

Conseil en identité, j'entends accompagner l'exploration des modalités de l'organisation globale caractérisée par un décisionnel distribué indispensable à déployer l'innovation nécessaire à faire face aux défis de notre siècle.

Conseil en identité, je cherche pour réponse à cultiver la valorisation des conjonctions inédites de talents par une appropriation réciproque des trois supports de mon art :
- en environnement incertain, rendre la stratégie lisible ;
- en organisation étendue, déployer l'intelligence collective ;
- en équipes réseau, fiabiliser l'autonomie et l'initiative.

Conseil en identité, je me tiens disponible pour une valorisation des dispositifs d'intégration par lesquels l'organisation s'acculture et les états de seuil se franchissent.



Pour en savoir plus

Ce que je nomme identité. 

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