Déontologie : de la mutité à l'allotélie
Face aux risques systémiques d'un monde globalisé, que peut la déontologie, sur laquelle chaque profession fonde son identité ?
D'abord explorer trois pistes de bonne gouvernance destinées à assurer la fécondité de l'écart entre le soi et le non soi.
▪ Renseignons chacune de nos décisions :
- sur les risques qu'elle entend prévenir et sur ceux qu'elle ouvre ;
- sur les opportunités qu'elle autorise à saisir, et sur celles qu'elle clôt.
▪ Cultivons un réseau de compétences et de sensibilités diversifiées.
Sollicitons chacune comme parrain / marraine de notre propre diversité.
▪ Distinguons ce que nous voulons éviter de ce que nous désirons.
Cernons ce qui nous paraît nécessaire, pour prévenir le non souhaité et faire place au désirable.
Gouvernance systémique, dont l'histoire illustre la vulnérabilité dès lors que l'on tient la partie pour le tout, par exemple des seuls états comptables pour toute forme de redevabilité.
Revisiter ensuite ses propres fondations.
▪ Déontologie, sans laquelle nul professionnel ne saurait prétendre cultiver, comme un intérêt particulier, le seuil du collectif qui le situe et l'entretient.
▪ Construction d'identité aussi, par laquelle chaque professionnel peut effectivement contribuer à ce que tout autre puisse se construire comme co-gestionnaire d'un risque maîtrisé.
▪ Pertinence encore, puisque le Forum social mondial à Nairobi, et le Forum économique mondial à Davos, convergeaient début 2007 sur une même impératif que je reprenais alors ainsi : face à la dispersion du monde, construire la confiance c'est permettre à toute personne de trouver moyen et avantage à s'engager dans la construction du monde qui s'invente, non comme un donné, mais comme un "à construire", par chacune là où elle se situe.
Illustrer enfin le caractère opératoire de la déontologie, face à la ruine.
Une double hypothèse y invite :
- l'une, que crédits avariés, frelatage à la mélamine et effondrement des colonies d'abeilles relèveraient d'un même funeste syndrome que ce qu'évoquent amiante, sang contaminé, somatotropine, encéphalite spongiforme bovine..., pour ne citer aucun nom commercial ;
- l'autre, que ce syndrome prendrait source aux facteurs de non qualité de l'organisation innovante, commandite multiple, commandite non dite, déplacement du risque et déplacement de l'horizon identitaire.
L'incapacité à se révéler conduirait à des résultats étrangers à la propre finalité, la mutité à l'allotélie.
Sans diversité, pas de débat. Sans débat, pas de faire société. Sans faire société, délitement et effondrement.
Pour en savoir plus
Allotélie : définit la qualité de l'être dont les résultats sont étrangers à sa propre finalité.
Mutité : impossibilité de parler, par pathologie. Par extension, par toute cause hors de la volonté du sujet.
Cette communication, reprise par Coachs & Vous, la revue électronique de Coaching Avenue, fait écho à :
- Déontologie, un destin furieusement moderne.
- Innovation permanente, qu'y peut la qualité ?
- L'aveuglement, un phénomène d'identité.
- Coaching sur la planète, qui accompagne qui ?
- Face à la crise.
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Déontologie, de la mutité à l'allotélie
Rédigé par François-Noël Tissot
Face aux risques systémiques d'un monde globalisé, que peut la déontologie, sur laquelle chaque profession fonde son identité ?
D'abord explorer trois pistes de bonne gouvernance destinées à assurer la fécondité de l'écart entre le soi et le non soi.
Renseignons chacune de nos décisions :
- sur les risques qu'elle entend prévenir et sur ceux qu'elle ouvre ; - sur les opportunités qu'elle autorise à saisir, et sur celles qu'elle clôt.
Cultivons un réseau de compétences et de sensibilités diversifiées.
Sollicitons chacune comme parrain / marraine de notre propre diversité.
Distinguons ce que nous voulons éviter de ce que nous désirons.
Cernons ce qui nous paraît nécessaire, pour prévenir le non souhaité et faire place au désirable.
Gouvernance systémique, dont l'histoire illustre la vulnérabilité dès lors que l'on tient la partie pour le tout, par exemple des seuls états comptables pour toute forme de redevabilité.
Revisiter ensuite ses propres fondations.
▪ Déontologie, sans laquelle nul professionnel ne saurait prétendre cultiver, comme un intérêt particulier, le seuil du collectif qui le situe et l'entretient.
▪ Construction d'identité aussi, par laquelle chaque professionnel peut effectivement contribuer à ce que tout autre puisse se construire comme co-gestionnaire d'un risque maîtrisé.
▪ Pertinence encore, puisque le Forum social mondial à Nairobi, et le Forum économique mondial à Davos, convergeaient début 2007 sur une même impératif que je reprenais alors ainsi : face à la dispersion du monde, construire la confiance c'est permettre à toute personne de trouver moyen et avantage à s'engager dans la construction du monde qui s'invente, non comme un donné, mais comme un "à construire", par chacune là où elle se situe.
Illustrer enfin le caractère opératoire de la déontologie, face à la ruine.
Une double hypothèse y invite :
- l'une, que crédits avariés, frelatage à la mélamine et effondrement des colonies d'abeilles relèveraient d'un même funeste syndrome que ce qu'évoquent amiante, sang contaminé, somatotropine, encéphalite spongiforme bovine..., pour ne citer aucun nom commercial ;
- l'autre, que ce syndrome prendrait source aux facteurs de non qualité de l'organisation innovante, commandite multiple, commandite non dite, déplacement du risque et déplacement de l'horizon identitaire.
L'incapacité à se révéler conduirait à des résultats étrangers à la propre finalité, la mutité à l'allotélie.
Sans diversité, pas de débat. Sans débat, pas de faire société. Sans faire société, délitement et effondrement.
Pour en savoir plus
Allotélie : définit la qualité de l'être dont les résultats sont étrangers à sa propre finalité. Mutité : impossibilité de parler, par pathologie. Par extension, par toute cause hors de la volonté du sujet. Déontologie, un destin furieusement moderne ? Innovation permanente, qu'y peut la qualité ? L'aveuglement des élites, un phénomène d'identité. Coaching sur la planète, qui accompagne qui ?
Auteur de l'article : François-Noël Tissot
Sous la bannière Une Identité Pour Demain ®, François-Noël Tissot sert un soutien opérationnel à la construction d’identité des organisations.
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Photo : Mutité, d'après Régine.
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