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FAIRE SOCIETE : coopération, intégration, construction d'identité
24 mai 2011

Chacun construit son identite...

Chacun construit son identité...

 

François-Noël_TISSOT_20110423J'ai la chance d'être le père ou l'oncle direct de 25 jeunes de moins de 30 ans, qui, à leur tour, s'inscrivent progressivement dans la vie professionnelle et parentale, dans un monde qui s'est considérablement élargi depuis que je me situais moi-même à la même étape de la vie.

A cette époque, je m'intéressais déjà aux phénomènes d'identité.

Dans le cadre d'interventions auprès d'entreprises qui voyaient alors leur univers domestique s'élargir du plan national à l'échelle continentale, j'énoncais comme l'un des principes d'identité que "chacun construit son identité par sa réponse aux défis de son temps".

J'illustrais mon propos par les figures qui marquaient mes jeunes années, Gandhi, Martin Luther King Jr, Churchill, de Gaulle. Ces personnes étaient devenues des personnages en épousant des causes plus larges qu'elles, en proposant une vision décalée par rapport au "réalisme" qui prévalait alors.

Une génération plus tard, comment prendre appui sur un tel principe lorsque l'on se veut responsable, pilote de sa vie, et que l'on entend proposer un cadre à la tête d'une entreprise qui intègre les générations montantes ?


Pour illustration, lorsque s'ouvre cette décennie, 2011-2020, nous sommes près de 7 milliards d'humains à nous y engager. Dans moins de 40 ans, nous serions 9 milliards : autant qu'une Chine et qu'une Inde en plus.
Alors, 2 milliards d'egos et de bouches à nourrir en plus, serait-ce un cauchemar ?
Ou 2 milliards d'âmes, de coeurs, de cerveaux et de singularités, pourrait-ce être une exceptionnelle opportunité pour notre humanité ?

Entre cauchemar et opportunité, qui peut faire la différence ?
Et, s'il s'agit d'opportunité, comment y prendre part avec qui l'on est ?
Mieux, comment s'assurer que chacun de nos contemporains puisse y prendre part, avec son potentiel, ses vulnérabilités, malgré les aléas de la vie, sans exclusion, sans exclusive ?
Cela ne parait-il pas même indispensable ?

Alors, d'ici 20 ans, le pli sera pris.
2030, c'est demain. La plupart des lecteurs de ces lignes projettent d'être encore là, n'est-ce pas ?
Et lorsque l'on a 25 ans aujourd'hui, en 2030 on sera déjà "senior".
Il n'y a donc pas de temps à perdre.


Pour nos organisations entrepreneuriales comme pour nos territoires, il conviendra de porter le sens, de s'engager dans des processus de structuration rapide, et de se doter d'indicateurs et de dispositifs d'alerte, tout en s'assurant d'une congruence au plan sociétal, à l'échelle de la planète.

Précisément, au plan sociétal, la contribution à la valorisation des échanges, et à leur fluidité, s'appréciera aussi aux incidences de l'activité sur l'emploi : son accessibilité, les conditions de travail, la valeur produite.

Son accessibilité, par exemple, par la réduction de l'impact des invariants singuliers, tels la situation de culture, de fortune ou de handicap.
Les conditions de travail, par une amélioration du ratio valorisation des compétences / empreinte sur le capital santé.
La valeur produite, appréciée à la congruence de deux critères : l'engagement des personnes et leur accomplissement.

Car, plus nous sommes d'humains plus il dépend du bien être collectif que chacun d'entre nous puisse se construire comme une valeur, et plus cela devient également possible.


Cette orientation n'a rien d'inéluctable ; comme toute autre alternative, elle ne peut émerger que si l'on s'y attelle.
Et chacun peut la faire sienne, là où il se situe.
Non comme un chemin d'abnégation et de solitude, mais comme une voie de relation et d'abondance, économique et sociale, soutenable.

Non, il n'y a guère de temps à perdre.
28% de la population mondiale a moins de 15 ans : dans les dix anneés à venir, sur quelle éducation, quelle formation, quel horizon, quel engagement pourra-t-elle prendre appui, ensemble ?

Le choix appartient à chacun, car chacun construit son identité par sa réponse aux défis de son temps.

 

Pour en savoir plus

Voici quelques illustrations d'acteurs engagés, qui font déjà trace, chacun à sa façon.
Il est intéressant d'observer que, pour qualifier la majorité de nos contemporains, on n'ait trouvé à ce jour qu'un qualificatif : "pauvres". Certains choisiront d'y voir le signe d'une voie sans issue, d'autres un formidable potentiel aujourd'hui insuffisamment exploré.

Population mondiale : 1,2 milliard entre 10 et 19 ans, porteurs de craintes ou d'espérances ?

Priti RAO, Better service design for the poor, une approche par le design pour aborder dans sa complexité la conception de meilleurs services pour favoriser l'activité professionnelle des plus démunis.

Quality design for the poor, design pour les 4 milliards d'humains qui vivent avec moins de $2 par jour.

Martin HIRSCH, Agence nouvelle des solidarités actives, expérimente en France des programmes novateurs de lutte contre la pauvreté.

Esther DUFLO, Poverty Action Lab, dirige la chaire "Savoirs contre pauvreté" de l'Institut de France.

Paul POLAK, International Development Enterprises, conçoit des produits pour les 90% les plus pauvres de notre Terre.

Muhammad YUNUS, Grameen Bank, déploie une activité de microcrédit auprès des plus pauvres des pays les plus pauvres.

Justice for the Poor, un programme de la Banque Mondiale qui tend à s'assurer que les aides aux territoires s'accompagnent d'une plus forte accessibilite des plus démunis au respect de leurs droits.

 

 

Building one's identity… [TRANSLATION IN PROGRESS]

 

 

François-Noël_TISSOT_20110423I am lucky to be father or a direct uncle to 25 young people of less than 30 who, in turn, gradually enter professional and parental life, in a world which widened considerably since I faced myself the same stage of life.

At that time, I was already interested in identity phenomenons.

Consultating with corporations who then saw their domestic field widen from national to continental scale, I stated as one of the identity principles that “one builds one's identity upon one's answer to the challenges of one's times”.

I illustrated the matter with figures who had marked my youth, Gandhi, Martin Luther King Jr, Churchill, de Gaulle. These people had become characters by marrying a cause broader than they were, by promoting a vision differing from the current notion of what was the considered as "realistic", they had been identified to, and had been associated to such visioon as it gained greater adherence.

A generation later, how to take support on such a principle when one is held for person in charge, pilot of his life, and that one intends to propose a framework with the head of a company which integrates the rising generations?


For illustration, when the current 2011-2020 decade opens, we are nearly 7 billion human beings. In less than 40 years, we would be 9 billion: as much as China and that India moreover.
Then, 2 additionnal billion egos and mouths to be fed, would this be a nightmare?
Or could 2 billion souls, hearts, brains and singularities, be an exceptional opportunity for our humanity?

Between nightmare and opportunity, who can make the difference?
And, if it is about opportunity, how to contribute with whoever you are?
Better, how to secure that each one of our contemporaries can contribute and benefit, with his own potential and vulnerabilities, in spite of the risks of the life, without exclusion, nor exclusive?

By 2030, the fold will be taken.
2030 is tomorrow. Don't the majority of readers project to be still there?
There's hardly any time to lose, who is 25 today, by 2030 will be qualified as a “senior”.


Consequently, our entrepreneurial organizations as our regions will have to show the path, to engage in processes of fast restructurations, and to identify indicators and whistle-blowing devices, ensuring their societal congruence at the scale of planet.

Precisely, in the sociétal plan, the contribution to the valorization of the exchanges, and their fluidity, will be also appreciated with the incidences of the activity on employment: its accessibility, work conditions, the produced value.

Its accessibility, for example, by the reduction of the impact of the singular invariants, the such situation of culture, fortune or handicap.

Work conditions, by an improvement of the ratio valorization of competences/impressed on the capital health.

The produced value, appreciated with the congruence of two criteria: the engagement of the people and their achievement.

Because, more we are the human ones more it depends on the good collective being that each one among us can be built like a value, and more that becomes also possible.


This orientation does not have anything inescapable; like any other alternative, it can emerge only if one harnesses oneself there.
And each one can endorse it, where it is located.
Not like a way of abnegation and loneliness, but like a way of relation and abundance, economic and social, bearable.

Not, hardly time ago to lose.
28% of the world population have less than 15 years: in will the ten years to come, on which education, which formation, which horizon, which engagement be able to take support, together?

Each one built its identity by its answer to the challenges of its time.

 

More

Here some illustrations of engaged actors, who make already trace, each one with his way.
It is interesting to observe that, to qualify the majority of our contemporaries, only one qualifier to date was found: “poor”. Some will choose to see there the sign of a dead end, others a formidable potential insufficiently explored today.

World population: 1,2 billion between 10 and 19 years, carrying fears or hopes?

Priti RAO, Better service design for the poor, an approach by the design to approach in its complexity the design of better the most stripped services to support the community activity of.

Quality design for the poor, design for the 4 billion human which lives with less than $2 per day.

Martin HIRSCH, Arranges new active solidarity, tests in France of the innovative programmes of fight against poverty.

Esther DUFLO, Poverty Lab Action, directs the pulpit “Knowledge against poverty” of the Institute of France.

Paul POLAK, International Development Enterprises, design products for the poorest 90% of our Ground.

Muhammad YUNUS, Grameen Bank, deploys an activity of microcrédit near poorest of the poorest countries.

Justice for the Poor, a program of the World Bank which tends to make sure that the assistances with the terriotires are accompanied by a stronger accessibility the most stripped by with the respect of their rights.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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