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FAIRE SOCIETE : coopération, intégration, construction d'identité
25 octobre 2009

Stress : droit dans le mur

Stress : droit dans le mur




« Stress : droit dans le mur », François-Noël TISSOT, photo Agnès RODIER, © Paris 2009 Il s'agit de stress et de caïdat.

J'ai pensé à une photo d'une personne vue de dos.

De moi-même, vu de dos ?

Peut-être de moi, vu de dos, face devant un mur, sans issue.

Bien sûr, ce moi, ce serait aussi l'autre, tout autre, donc moi aussi, l'auteur de ces lignes.

Pas dramatique, juste factuel.



Mon hypothèse, c'est que le caïdat, ce serait comme le racisme, comme la discrimination, comme le harcèlement.

Tant que ça n'est pas pointé, chacun ne se rend pas nécessairement compte que son discernement est soumis à cette forme, voire qu'il y contribue peut-être à son insu, que c'est préjudiciable à tous, que ça nous conduit droit dans le mur, ensemble.

C'est précisément ce que vient de reconnaître la chambre sociale de la Cour de cassation, le 10 novembre 2009, un harcèlement moral peut être établi, indépendamment de l'intention de l'auteur des faits : "Le harcèlement moral est constitué, indépendamment de l'intention de son auteur, dès lors que sont caractérisés des agissements répétés ayant pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits et à la dignité du salarié, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel".

« Droit dans le mur », c'est peut-être ça le titre de ce « sting work », « œuvre dard ».

Aussi une illustration du désengagement de la personne, que génère le stress.

Mais aussi désengagement du collectif, de l'entreprise ou de la société, qui ne s'adresse plus au « faire société ».



Peut-être pourrions-nous explorer le travail plus loin.

Produire des trombinoscopes gigognes de quatre, neuf, seize, vingt-cinq, trente-six, quarante-neuf, soixante-quatre personnes... vues de dos, chacune seule, face au même mur.

Ces personnes, pourquoi pas d'autres coachs ? Une œuvre collective : « Coachs face au stress » ?

Cela me paraît une initiative contemporaine, d'actualité.

Pour qui cela ferait-il sens ? Qui entendrait être de la partie ?



Ensemble, nous pourrions nous rassembler en flash mob et, en moins d'une heure, être tour à tour, face à un même mur, ces figurants sans figure, devant... l'objectif.

La photographe m'a dit « chiche ». Et vous ?




Pour en savoir plus

Harcèlement moral : depuis le 10 novembre 2009, un harcèlement moral peut être établi, indépendamment de l'intention de l'auteur des faits, ainsi le stipule la chambre sociale de la Cour de cassation, Cass.soc., 10 novembre 2009, n°08-41.497 FS-PBR

Face au stress, une direction générale est conduite à engager trois démarches complémentaires : anticiper, détecter, protéger. Tenir l'une pour l'autre revient à introduire un risque majeur d'ignorer des phénomènes systémiques.

Du stress au caïdat : l'isolement des personnes et le délitement des équipes ont des causes que la détection du stress ne permet pas nécessairement d'identifier ; pour illustration, les pratiques caïdales.

Stress : harcèlement passif : fin 2009, deux arrêts discernent deux modalités de harcèlement passif ; les études auxquelles font appel les entreprises permettent-elles de distinguer ces pratiques ?

Stress : le silence du thermomètre ? : l'omerta qui prévaudrait chez certains donneurs d'ordres atteindrait-elle les prestataires chargés de diagnostiquer les schémas organisationnels générateurs de stress ?

« Sting work », « oeuvre dard ».

« Stress : droit dans le mur », illustration François-Noël TISSOT, photo Agnès RODIER, © Paris 2009.

Publié le 21 novembre 2009 sur Coachs et Vous, la revue électronique de Coaching Avenue, premier portail francophone dédié au coaching :


Stress : droit dans le mur

Rédigé par François-Noël Tissot

Il s'agit de stress, et de caïdat.

J'ai pensé à une photo d'une personne vue de dos.

De moi-même, vu de dos ?

Peut-être de moi, vu de dos, face devant un mur, sans issue.

Bien sûr, ce moi, ce serait aussi l'autre, tout autre, donc moi aussi, l'auteur de ces lignes.

Pas dramatique, juste factuel.




Mon hypothèse, c'est que le caïdat, ce serait comme le racisme, comme la discrimination, comme le harcèlement.

Tant que ça n'est pas pointé, chacun ne se rend pas nécessairement compte que son discernement est soumis à cette forme, voire qu'il y contribue peut-être à son insu, que c'est préjudiciable à tous, que ça nous conduit droit dans le mur, ensemble.


« Droit dans le mur », c'est peut-être ça le titre de ce « sting work », cet « œuvre dard ».

Aussi une illustration du désengagement de la personne, que génère le stress.

Mais aussi désengagement du collectif, de l'entreprise ou de la société, qui ne s'adresse plus au « faire société ».




Peut-être pourrions-nous explorer ensemble ce travail plus loin ?

Produire des trombinoscopes gigognes de quatre, neuf, seize, vingt-cinq, trente-six, quarante-neuf, soixante-quatre personnes... vues de dos, chacune seule, face au même mur.

Ces personnes, pourquoi pas d'autres coachs, comme nous ?
Une œuvre collective : « Coachs face au stress ».

Cela me paraît une initiative contemporaine, d'actualité.

Pour qui cela ferait-il sens ? Qui entendrait être de la partie ?




Ensemble, nous pourrions nous rassembler en flash mob et, en moins d'une heure, être tour à tour, face à un même mur, ces figurants sans figure, devant... l'objectif.

La photographe m'a dit « chiche ». Et vous ?





Pour en savoir plus

Sur le même thème Face au stress et Du stress au caïdat.

Sur la page d'origine, des références complémentaires et une actualisation de cette communication.

« Stress : droit dans le mur », illustration François-Noël TISSOT, photo Agnès RODIER, © Paris 2009.

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